Les différents choix de fondations
Les fondations sont un élément vital de la construction et souvent sous-estimé. Or, outre l’assise du bâtiment dans le temps, elles assurent la jonction avec le sol naturel et tous les réseaux (VRD) pour le meilleur et pour le pire. Il s’agit de la partie la plus technique et vulnérable des bâtiments.
Pour les autoconstructeurs, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Toutes présentent des avantages et des inconvénients qui doivent être optimisés en tenant compte de votre choix constructif.
Tableau comparatif sommaire de quelques types de fondations possibles
Type de fondations | Avantages | Inconvénients |
Pneus + gravier | Faible coût Antisismique Chantier modulable | Protection des pneus contres UV Grilles anti-rongueurs et petits animaux à prévoir Inertie thermique a priori faible |
Sous-sol complet | Surfaces utilisables Antisismique | Coût Maîtrise des infiltrations d’eau (nappe phréatique, parois latérales, rampe descendante, … Chantier lourd Dimensionnement & réalisation des linteaux de garage à soigner |
Semelles filantes avec vide-sanitaire (VS) | Système classique Passage possible des canalisations eau en VS Coût dans la moyenne | Maîtriser le hors gel des canalisation en VS Grilles antirongeurs et insectes sur les ventilations Inertie thermique moyenne |
Radier général | Adapté aux terrains instables ou argileux Solidité – Antisismique Inertie thermique forte si isolé en périphérie Supporte de fortes charges d’exploitation | Coût important Réseau d’eau en apparent (+ plinthes) ou noyé dans la chape sur dalle |
Micropieux | solution sur sol instable | Coût important résultat garanti pour la réalisation, mais pour le terrain ? à long terme ?? |
Notre choix de fondations
Dans notre cas les paramètres d’entrée étaient les suivants :
- sol très instable et très argileux ( > 80 % d’argile)
- zone 3 sismicité risque modéré
- bâtiment agricole de plain-pied et surface au sol importante (20 x 15 m)
- charge d’exploitation classe agricole (essieux de tracteur 3 tonnes, palettes, …)
- charges permanentes 200 kg / m2
- charges d’utilisations 500 kg / m2
- recherche de l’inertie thermique maximale
Conclusion : L’analyse de portance du sol très défavorable nous imposait le choix du radier général.
Pour information, le bureau d’étude sol nous avait suggéré des fondations sur pieux. Cette solution de fondations profondes était pour nous d’un coût déraisonnable et moins adaptée à notre projet.
En effet, avec le radier, nous profitons des avantages d’une dalle très solide de très grande capacité de stockage thermique posée sur une terre naturelle à température très constante (environ 14°C +/- 5 °C).
Quelques photos de notre chantier radier général
Préparation du remblai et du radier général
Situés en plaine, nous avons souhaité réhausser le bâtiment de 90 cm sur remblai compacté pour contrer tout risque d’accumulation d’eau lors d’épisode méditerranéen.
Pose des réseaux PVC sous dalle, d’un film polyane et d’un lit de sable compacté de 5 cm d’épaisseur avant ferraillage armé sur deux nappes suivant les plans et dimensionnement du bureau d’étude béton.
Ceinture périphérique en isolant polyuréthane type roofmate LG-X 50 mm. Réglage de verticalité très précis à niveau 0,000 + 0,270 pour la hauteur finale des surbots (isolant en bleu sur la photo) et l’horizontalité de la lisse basse de démarrage d’ossature bois.
Coulage du béton autolissant type C30/C37 (XF1 S3) à la toupie pour une épaisseur de dalle de 200 mm.
Séchage de la dalle et des surbots
Après séchage de la dalle du radier général et des surbots de réhausse de garde à l’eau obligatoires en construction paille, la nouvelle phase de montage de l’ossature bois du bâtiment peut commencer.